Histoire de la réflexologie
Les origines millénaires de la réflexologie
La réflexologie à de multiples origines qui remonte à des milliers d’années. On retrouve des traces archéologiques dans de nombreuses civilisations à travers des textes ou des dessins.
L’histoire de la réflexologie chez les Incas
La réflexologie aurait trouvé son origine au Pérou. Des témoignages indiquent que l’ancienne civilisation Incas pratiquait déjà la réflexologie plantaire et ceci 12 000 avant Jésus-Christ.
Ce seraient les Cherokee, des indiens d’Amérique du Nord qui auraient repris cet héritage pour se soigner.
L’histoire de la réflexologie en Chine et en Inde
L’histoire de la réflexologie se poursuit en Chine et en Inde. Il y a plus de 5000 ans, les médecines traditionnelles chinoise et indienne incluaient déjà la pratique de la réflexologie par pression des doigts sur les pieds dans leur soin.
Dans la médecine ayurvédique, les pieds de Vishnu sont remplis de symboles dont certains organes.
En chinois le mot “pied” signifie étymologiquement la “partie du corps qui sauvegarde la santé”. Ils avaient donc découverts que des points du pieds étaient associés à des zones du corps bien avant l’acupuncture.
Cependant la réflexologie et l’acupuncture sont deux techniques très liées. Elles font appel toutes les deux à un effet énergétique. Pour la réflexologie d’une manière assez simple qui sollicite le champ énergétique au niveau des mains utilisées pour le soin. Et côté acupuncture c’est à travers l’utilisation bien plus spécifiques des méridiens qui transportent le flux énergétique de l’organisme.
L’histoire de la réflexologie en Egypte
A Saqqara, des hiéroglyphes sur la réflexologie, datant de 2500 à 2300 ans avant J-C, ont été retrouvés dans le tombeau d’Ankhmahor, un médecin égyptien. La fresque murale montrait deux thérapeutes travaillant sur les pieds pour l’un (réflexologie plantaire), et sur les mains pour l’autre (réflexologie palmaire). Ceci afin de renvoyer une information d’équilibre à l’organisme, comme l’indique la demande du malade inscrite au dessus : “Veuillez apaiser la douleur”, et le médecin lui répondant “je ferai comme il vous plaira”.
Les origines plus récente de la réflexologie
La réflexologie nous vient donc de loin et grâce à ces civilisations lointaines et leur héritage, elle a pu perdurer et arriver jusqu’à nous plusieurs siècles plus tard.
L’histoire de la réflexologie en Europe
L’histoire de la réflexologie continue sa route à Leipzig, en Allemagne, où le Dr Adamus et le Dr Atatis publient en 1582 un ouvrage dédié à la thérapie localisée.
En 1834, Pehr Henrik Ling, un suédois, constate que des douleurs provenant de certains organes sont répercutées sur des zones réflexes de la peau très éloignées de ces organes. Il s’en rend compte grâce à sa pratique bien qu’il ne soit pas le premier à le découvrir.
Puis au début du XXème siècle, c’est un cardiologue écossais, James MacKenzie qui supporte une théorie selon laquelle les maladies affectant un organe interne provoqueraient des douleurs au niveau de certains muscles. Il développe alors les zones “MacKenzie” ou encore la méthode MacKenzie qui relie la douleur d’un organe à un muscle.
En 1893, Sir Henry Head, un neurologue anglais, confirme l’existence d’un lien direct entre le fait d’exercer une pression sur la peau et sa répercussion sur les organes internes. C’est en exerçant ces pressions directement au-dessus d’un organe qu’il obtient l’information.
L’histoire de la réflexologie en Russie
En 1886, Ivan Petrovitch Pavlov, montra que l’on pouvait conditionner le fonctionnement des organes internes des chiens à réagir à certains stimuli (et donc l’humain aussi par extension). Par exemple, il habituait le chien à recevoir de la nourriture quand la sonnette retentissait. Puis une fois le chien conditionné, Pavlov faisait sonner et le chien se mettait à baver sans nourriture en vue. Ceci lui a permis de comprendre un fonctionnement psychologique et d’amener le corps médical russe à soutenir l’hypothèse selon laquelle des stimuli extérieurs peuvent agir sur la santé.
Cette approche prit le nom de « réflexothérapie ». Ce terme fut inventé par Vladimir Bekhterev en 1917, et s’appelait auparavant la théorie des sympathies.
L’histoire de la réflexologie en Amérique
L’histoire de la réflexologie se façonne également en partie aux États-Unis. C’est en 1917, que le docteur William Fitzgerald, médecin ORL, fait la découverte hasardeuse en appuyant sur la muqueuse nasale avec une sonde entourée de coton, que l’on peut anesthésier relativement certaines parties du corps. C’est les prémices de la sympathicothérapie.
Il fait le même constat en appliquant une pression sur d’autres parties du corps tels que la bouche, la langue, la gorge, les mains, ou les pieds. A chaque fois il se produit un amoindrissement sensoriel. La pression sur la peau permet donc d’obtenir une action à distance (ou action réflexe) en atténuant la douleur, et une fois celle-ci disparue, son origine est souvent améliorée.
Il publie deux ouvrages : la thérapie des zones réflexes (en 1916) et la thérapie des zones ou atténuer la douleur chez soi (en 1917 ou “Zone therapy ; or relieving pain at home), rendant ainsi la réflexologie accessible à tous et permettant à chacun de pratiquer chez soi.
Dans les années 1930, un autre médecin américain, Joe Shelby Riley, et Eunice Ingham une physiothérapeute, qui tous deux assistaient le Dr Fitzgerald, poursuivirent ses travaux de réflexologie. Joe Riley publia à son tour le livre intitulé « Zone therapy simplifie » (en 1919). Et Eunice Ingham élabora, suite à ses observations sur les pieds de ses patients, la méthode originale Ingham de réflexologie plantaire et palmaire, basée sur ses cartographies qui définissent l’emplacement des organes du corps, et donc des zones et des points réflexes, sur les pieds et les mains. Ce sont ces planches qui sont encore majoritairement utilisées aujourd’hui par les réflexologues.
Par la suite, l’histoire de la réflexologie a perdurée grâce à son neveu, Dwight Byers, qui continua en dirigeant l’Institut International de Réflexologie aux États-Unis, les recherches de sa tante.
L’histoire de la réflexologie en France
En France, c’est un médecin, Paul Nogier, qui développa la technique de réflexologie utilisant les oreilles. Il découvre l’auriculothérapie en 1951 après s’être intéressé à la méthode d’un guérisseur que voyaient certains de ses patients. Le docteur Paul Nogier permit d’identifier la localisation de la plupart des points réflexes (certains étaient déjà connus) situés au niveau du pavillon de l’oreille.
Ses recherches et travaux sont connus, enseignés et utilisés dans de nombreux pays. Et également reconnus par l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé).
La réflexologie aujourd’hui
Le corps médical s’est peu à peu détourné de la réflexologie. Elle est considérée comme une médecine douce et sera reconnue ou tolérée différemment en fonction des pays. Dans les pays nordiques ou en Allemagne, il est obligatoire d’obtenir un diplôme pour être reconnu comme réflexologue par l’Etat. En France, la réflexologie connaît un nouvel engouement et de plus en plus de mutuelles remboursent une partie des séances de réflexologie.
Il n’y a plus qu’à essayer pour vous faire une idée et mieux comprendre l’intérêt qui à été porté à la réflexologie au fil des siècles !
Vous trouverez aujourd’hui deux courants principaux qui sont souvent mêlés l’un à l’autre : la réflexologie venant de la médecine traditionnelle chinoise et utilisant l’énergétique avec les points des méridiens ; et celle issue d’Eunice Ingham, utilisant essentiellement la cartographie des zones réflexes permettant d’agir à distance sur les organes du corps.